Aujourd’hui, j’avais envie de te parler d’un sentiment qui est, selon moi, d’une importance capitale. La gratitude.

Alors oui, je sais, ce terme, ça fait très “mode”, très magazine de développement personnel féminin où on cherche à nous convaincre de la nécessité de ne penser que positif et reconnaissance, j’entends tout ça. Mais n’empêche, la gratitude, c’est tout de même un sentiment très puissant et très émancipant quand on y réfléchi.

Déjà, pour être bien sûre qu’on pense toutes à la même chose, la gratitude, c’est quoi ?

Selon les dictionnaires, la gratitude est un sentiment de reconnaissance pour un bienfait ou un service reçu. Elle peut être éprouvée envers quelqu’un ou quelque chose. Elle peut parfois être compliquée par une notion de devoir quelque chose en retour pour compenser la faveur reçue. En gros et en pratique quotidienne, la gratitude, c’est quand tu dis “merci” à quelque chose ou quelqu’un. 

Ca, c’est l’application simple, au pied de la lettre et parfois un peu machinale. On te tient la porte au magasin, tu dis merci par automatisme, tu as manifesté ta gratitude envers l’individu qui a tenu la porte.

Ici, je vais plutôt te parler de gratitude comme un art de vivre, comme une pratique où je t’invite à la ressentir en toi, à faire vivre sa vibration pour vibrer à ton tour.

Ca ne te rassure pas trop et tu as encore plus l’impression de t’enfoncer dans les méandres d’un magazine zen ? Il n’en est rien, tu vas voir !

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Pour commencer, je te propose d’apprendre à reconnaître cette sensation de gratitude. Quand on n’a pas forcément l’habitude de prêter attention à nos émotions, elles peuvent facilement passer inaperçues et notre fameuse gratitude ne fait pas exception.

Cette sensation de gratitude, c’est quand tu reçois quelque chose, qui peut aussi bien être une chose physique que le plus beau coucher de soleil que tu aies jamais vu, et que tu te sens envahie d’une douce chaleur, comme engourdie par ce don que tu viens de recevoir. C’est ténu quand on n’y prête pas attention, ça peut être tout à fait submergeant quand tu y es plus attentive. C’est même parfois surprenant. Si tu n’as pas l’habitude d’écouter tes émotions, ne baisse pas les bras, à force de tendre l’oreille, elle finira par se manifester !

Une fois que tu as bien défini comment cette sensation prend corps en toi, tente de la faire durer et de la chérir quand elle se présente et tu verras que ton bien être global s’en portera au mieux.

Pour inviter cette gratitude, le mieux est encore de rester “ouverte”, prête à accueillir ce qui se présente. Nous sommes souvent en position de repli, de protection et cela fait autant de barrières à franchir pour cette jolie émotion. Il ne s’agit bien entendu pas d’absorber tout ce qui se présente sur notre chemin mais quand nous nous sentons en terrain sécurisé, c’est intéressant de saisir l’occasion en nous ouvrant à ce qui peut se produire.

S’ouvrir ? En étant curieuse, en prêtant attention, en observant ce qui se passe autour de nous. En laissant notre regard et nos pensées vagabonder, en associant les idées ; en un mot, en laissant une petite place à l’alchimie de la vie et des rencontres, à la magie des les voir apparaître sur nos chemins.

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Mon second conseil serait de te proposer de consigner ces gratitudes que tu ressens au quotidien, qu’elles soient petites ou grandes.

Pourquoi ? Tout simplement parce que d’une manière générale, notre cerveau a tendance à focaliser davantage sur le négatif que sur le positif. Si tu vis une journée mitigée, arrivée le soir, tu vas surtout te rappeler des mauvais moments, le sourire de tes collègues ou cette petite fleur qui trouve son chemin dans le bitume seront vite effacés par la mauvaise humeur de ton n+1 ou par les papiers sales qui trainent dans les parages de la petite fleur. Et pourtant, si on y réfléchi bien, ces éléments négatifs sont tout à fait équivalent au positif. Et pourtant, une fois de plus, notre cerveau va se fixer sur le moins agréable.

Noter ces petits bonheurs quotidiens, c’est en quelque sorte les revivre, ça les réactive pour un temps, nous permettant par la même occasion d’éprouver à nouveau le bonheur ressenti initialement. Plutôt pas mal comme bonne raison de consigner sa gratitude, non ?

Tu peux en profiter, comme proposé plus haut, pour faire durer cette sensation de reconnaissance, d’en gouter toutes les manifestations qu’elle propage en toi. Une sensation de légèreté, de liberté, la douce chaleur, le sourire qui monte presque aux lèvres. Profite à fond de ces sensations, elles regonflent ton stock de dopamine, on est un peu dans la même configuration que celle d’un enfant qui gratouille l’oreille de son doudou après une dure journée à l’école. La gratitude, ça nous apporte du réconfort et ça remet en perspective ce qu’on a vécu dans notre journée en l’éclairant autrement.

Pour cela, je te conseille plutôt de noter tes gratitudes le soir, ça te mettra dans de bonnes conditions pour glisser dans un sommeil apaisé.

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On fait comment pour consigner ses gratitudes ?

Tu t’en doutes, il y a plusieurs écoles 😉

  • Le bon vieux carnet. A garder sur ta table de chevet avec son stylo. Chaque soir, tu peux y consigner les moments de ta journée pour lesquels tu te sens reconnaissante. L’avantage du carnet, c’est que ça prend plus de temps, tu peux faire durer plus longtemps la réminescence de ta gratitude, t’y plonger plus avant, la détailler plus finement. Son inconvénient, c’est que ton partenaire de lit peut lire par dessus ton épaule quand tu écris …
  • Le pot. Comme sur la photo ci-dessus, tu décores un pot, tu écris tes gratitudes sans les développer sur des petits papiers que tu plies et que tu ranges dans le pot. L’avantage du pot c’est que c’est rapide et ludique, et surtout, en cas de journée sans trop de joie, il te suffit de piocher une de tes gratitudes au hasard et la lire pour la réactiver et en ressentir du bien être. Son inconvénient, un peu comme pour le journal, à moins de bien sécuriser le pot en question, un indiscret pourrait lire tes gratitudes. A toi de voir si c’est un problème ou pas. Dans le cas du pot, on pourrait presque imaginer que tes gratitudes pourraient déclencher du bonheur chez les autres aussi …
  • L’application. Personnellement, j’alterne entre application et pot. Je trouve la technique du pot peu pratique avant de me coucher, je lui préfère l’application. Celle que j’utilise, c’est Presently. J’aime bien l’idée de l’application parce que c’est assez rapide mais ça permet de rédiger autant qu’on veut malgré tout, donc, jouable aussi bien pour les romans que pour les télégrammes. Elle peut être protégée par mot de passe ou ton empreinte, bye bye les indiscrets. Tu peux paramétrer un petit rappel au moment opportun pour toi afin d’éviter d’oublier de remplir ton journal de gratitude. Voilà pour les points positifs. En négatif, on n’a pas le toucher du papier qui, chez moi, favorise la réactivation de la gratitude plus que l’écran ; je vis parfois le rappel comme un truc qui se rajoute à ma to-do list, pour le côté plaisir spontané, on repassera … Et aussi, c’est assez peu plaisant de balayer l’écran pour retourner aux jours précédents. D’où le duo avec le bocal 😉
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Et on note quoi ? C’est quoi une “bonne” gratitude ? Comment on gradue l’intérêt  des unes et des autres ?

Ici aussi, c’est à chacune de se faire son programme personnalisé. Il y a des jours où on a l’impression que tout est beau et que tout nous sourit et d’autres où on aurait bien du mal à trouver un point positif …

Ce qui marche bien pour moi, c’est de me fixer un nombre de gratitudes fixe. Chaque soir, je rédige trois gratitudes, à moi de choisir celles qui me paraissent les plus importantes. Ce qui ne veut pas dire que cette règle est immuable, après une super journée, difficile de n’isoler que 3 gratitudes, j’en note donc autant qu’il me paraît utile. C’est d’ailleurs plutôt dans ces journées là que je vais écrire de quoi remplir mon bocal. En ce qui concerne les “mauvaises” journées, je me débrouille quand même pour en trouver 3, comme je te le disais plus haut, le biais négatif de notre cerveau nous montre plutôt ce qui s’est mal passé mais personnellement, je refuse d’envisager qu’il est impossible de trouver 3 jolis moments au cours d’une journée. Un sourire dans la rue, une personne aimable, un joli paysage sont aussi des prétextes à éprouver de la gratitude et au sein d’une journée pourrie, ils font office de pépites, il m’appartient de leur donner la place qu’ils méritent.

Ce qu’il faut garder à l’esprit, c’est que la gratitude peut être provoquée par de tout petits évènements, même insignifiants. Une conversation drôle entendue au hasard dans la rue, une odeur qui rappelle un souvenir heureux, le chat qui dort benoîtement sur le canapé alors qu’il n’en a pas le droit. Pas besoin de chercher des choses extraordinaires, si tu te mets à l’écoute de tes émotions, tu vas vite constater que tes journées sont semées de petites pépites et de gros bonheurs liliputiens. Il y a quelques semaines, je faisais ma promenade quotidienne et j’ai croisé un copain pas vu depuis longtemps (merci le Covid …), on s’est juste salués au passage (il partait au travail) mais j’ai éprouvé une bouffée de gratitude immense, j’étais simplement submergée de joie. Tu vois, pas besoin de vivre une vie de folie pour qu’elle soit pleine de jolis moments.

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Alors, tu en penses quoi de mon idée de mettre plus de gratitude dans ton quotidien, d’en faire une pratique récurrente ?

J’espère que toi aussi, ça te donne envie de prendre un petit papier et d’y noter quelques mots …

J’aurais pu argumenter mon message avec plein de preuves scientifiques puisque cette pratique de la gratitude a été très étudiée par des gens tout à fait sérieux. Mais je n’avais aucune envie de rendre mon propos indigeste, si le sujet t’intéresse, je suis sûre que tu trouveras toutes les sources nécessaires pour conforter mes pistes de réflexion.

Pour ne parler que de mon expérience personnelle, je trouve que depuis que j’ai entamé cette pratique quotidienne, je suis plus positive, plus optimiste. Je passe moins de journées super pourries parce que je sais qu’elles contiennent toujours quelques minutes de bonheur aussi et que je fais consciemment le choix de me focaliser là-dessus. Aussi, je suis plus indulgente envers moi-même en tant qu’artiste, je m’autorise plus de choses et je me mets moins la pression. Je suis moins déçue aussi, même si je constate que je suis ennuyée pour plein de choses à cause de mon bras, je peux en faire plein d’autres que je n’aurais peut être pas testées sinon. Ou l’art de retourner les situations …

Bref, j’espère que tout cela t’auras donné envie de te frotter toi aussi à cette pratique de la gratitude au quotidien, c’est la redécouverte des joies simples et accessibles et vraiment, ça fait du bien par les temps qui courent !

N’hésite pas à me dire ce que tu en penses, si tu tentes le truc, ce que tu en retires, si ça ne semble rien t’apporter ou si au contraire, ça libère des choses. Je suis curieuse d’échanges et de partages, comme toujours ✨

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