Vignettes les origines art et vulnérabilité

Les origines

Mais pourquoi te parler des origines de la vulnérabilité ?

Je suis intimement persuadée que connaître quelque chose permet de l’apprivoiser et de le rendre par là-même plus confortable. 
Le raccourci est vite fait, si je sais pourquoi je suis vulnérable, j’imagine que je peux l’accepter plus aisément et vivre en paix avec cette sensation sans me sentir le besoin de lutter conter elle quand je la sens pointer le bout du nez …

Alors qu’est-ce qui nous rend vulnérables ?

Les facteurs sont multiples, tu t’en doutes. J’en ai relevé les principaux.

Les facteurs individuels

Nos différences génétiques, biologiques et psychologiques influencent notre manière de percevoir et de réagir à la vulnérabilité. Certaines vont être plus résilientes et d’autres seront plus sensibles aux stress émotionnels. Ces différences jouent aussi sur notre capacité à traverser les moments plus délicats. 

  • Il semblerait ainsi qu’il existe des prédispositions génétiques et biologiques aux troubles de l’humeur ou encore à une tendance à avoir des réponses émotionnelles plus ou moins intenses pour les mêmes évènements. 
  • Nos traits de personnalité jouent un rôle clé dans notre façon de vivre et de ressentir la vulnérabilité. Une personne personne plutôt sujette à l’anxiété sera plus rapidement consciente de sa vulnérabilité qu’une autre parfaitement placide. 
  • La manière dont s’est jouée notre capacité à nous attacher. On entre ici dans la psychologie un peu pointue mais à un moment de notre vie, nous avons dû trouver un attachement “sécure” avec une personne sûre qui subvenait à nos besoins. Plus cet attachement est fluide et évident et plus nous nous sentons en sécurité, y compris dans nos moments de vulnérabilité.
  • Nos expériences passées entrent largement en compte dans notre rapport à la vulnérabilité. On imagine aisément que celle qui a vécu des situations compliquées aura tendance tantôt à camoufler sa vulnérabilité pour se protéger tantôt à se sentir entièrement submergée par cette dernière. Parfois même au point de perdre ses moyens et ne pas savoir comment réagir à la situation en cours.
  • Nos attitudes et nos croyances aussi peuvent agir sur notre vulnérabilité. Plus on va considérer que nous sommes résilientes et mieux nous le seront. On l’oublie souvent mais nos pensées créent notre réalité. Imagine sans cesse que tu es faible et il y a fort à parier que tu te trouveras plus souvent qu’à ton tour dans des situations où ce sera le cas.
  • Notre estime de nous va bien entendu être partie prenante dans notre façon de gérer cette sensation de vulnérabilité. Une confiance suffisamment développée nous permet de ressentir de la légitimité, même lors de nos phases vulnérables. En réalité, cette confiance va même nous aider à ressentir cette vulnérabilité comme une force et non comme une faiblesse.

Malgré tout et quelles que soient les embûches, notre instinct nous guide toujours vers “le mieux”. Il se trompe parfois de chemin, il faut de temps en temps  l’aider un peu mais son intention est toujours positive 💗

arbre qui pousse au travers d'un mur

Le contexte familial et social

Souvent, vulnérabilité est opposée à résilience.  
La vulnérabilité met en avant une sorte de manque alors que la résilience présente plutôt la bonne pièce du puzzle qui vient s’ajuster au bon endroit.

En illustrant cette opposition de cette façon, on comprend aisément que l’environnement familial et social a un rôle majeur à jouer dans notre capacité à être résilient et/ou vulnérable. N’oublions pas que la vulnérabilité est une force au même titre que la résilience. Le problème se situe souvent dans notre manière de vivre et de ressentir cette vulnérabilité. 
Si nous vivons dans un environnement stable et sain, elle sera sans aucun doute beaucoup plus “confortable” que si notre milieu nous met en difficulté. 
C’est comme une sorte d’équilibre à trouver entre notre base, ce qui nous ancre et nous rend forte et ce qui nous secoue. Trop de l’un ou de l’autre et l’équation est forcément déséquilibrée. S’il se trouve que notre base, notre environnement ou notre contexte ne permet pas cet équilibre, c’est précieux de chercher ce qui pourrait venir peser du bon côté de la balance. 
Pour moi, dans les moments compliqués, le retour à la nature fait souvent son petit effet. D’une manière générale, j’ai besoin au moins une fois l’an de me reconnecter à moi-même en me baladant en forêt. Ne pas le faire entraîne le genre de déséquilibre dont je parlais plus haut. Si toi aussi tu sens des moments de flottement, je t’encourage à expérimenter, à chercher ce qui pourrait redresser les plateaux de ta propre balance intérieure.

équilibre

Ce qu’il faut garder à l’esprit après avoir balayé ces quelques origines de la vulnérabilité (et il y en a bien d’autres encore !), c’est que rien n’est figé. 
Je t’ai parlé plus haut de choses qui se jouent dès la petite enfance, mais, même si certaines choses ne se “rattrapent” pas, on peut les travailler, changer le regard qu’on leur porte et les faire évoluer de manière favorable pour enfin vivre notre vulnérabilité comme ce qu’elle est : une magnifique aptitude de l’être humain à entrer en contact et en résonnance avec les autres pour avancer ensemble.

 

 

 

 

N’hésites pas à partager cet article sur Pinterest 

art et vulnérabilité origines pinterest

Publications similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *